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Récit de tournage : Travelizer

C'est par ce début de mois de juin 2006 que l'aventure Travelizer a commencé. Par un simple mail de Thomas qui nous signalait l'envie de faire un film pour créer un concours de Sound Design. C'est finalement au cours de l'anniversaire d'Adrien que les choses se sont vraiment déclenchées. Nous avons posé les idées de base, le thème du déplacement avait émergé de nos esprit : le tours, le métro la corvette, ...

Il faut donc s'y mettre et commencer les préparatifs. Mais par où commencer ? Les repérages ? Les essais caméra ? Que diable le premier week-end fut consacré aux deux : le répérage du modernisme du début du film à La Défense que Arnaud connaissait bien pour y travailler le reste de la semaine. Pour les essais, c'est la caméra sur le capot de la corvette qui fut à l'honneur. Inutile de vous dire qu'entre la volonté de non dégradation de sa voiture pour l'un et le désire de ne pas voir son enregistreur d'images mouvantes tombé pour l'autre, les plus grandes précautions furent prises par Adrien et Arnaud. Et pourtant, c'est un simple trépied qui a été fixé à l'aide d'un jeu de sangles.

Les premiers essais sont plutot sympas et encourageants. Reste une question : comment absorber d'avantage ces saloperies de vibrations ? Sur le moment, c'est une serviette de bain qui a fait office d'absorbeur mais en plus de ne pas faire très professionnel, ça ne parait pas très satisfaisant.

Deuxième lieu important : la nature qui conclut la progression. Une eau calme et reposante devait être présente dans ces plans. Je n'expliqe pas ce besoin d'avoir une grande étendue d'eau mais c'est quelque chose que nous étions plusieurs à ressentir : peut-être parce que aussi, c'était une fausse annonce du moyen de transport qui allait suivre ? Toujours est-il que pour l'occasion, nous nous sommes aventurés au fin fond, voire même au delà de notre banlieue (dont nous sommes beaucoup à être originaire). C'est à la fin d'une journée de répérage intensive dans les alentours de La Ferté sous Jouarre, St Jean les deux Jumeaux que je trouve l'endroit idéal. Sur les bords de La Marne à Lizy sur Ourcq. Le lieu est vraiment idéal, le fleuve s'étend à perte de vue, la végétation tombe dans l'eau et pour couronner le tout, un pont de transport ferrovier passe par là comme un faisceau de transport, il fait beau, c'est dimanche et il n'y a pas grand monde, enfin bref, c'est génial.

Image de Lizy sur Ourcq

Bon, c'est pas tout ça. On commence à avoir des lieux sympas et repéré (alors à La Défense, le plan de ce côté là de l'arche, il vaut mieux le faire à telle heure, la lumière sera meilleur, etc...) mais il nous faut aussi des acteurs. Et là, nous recrutons à tout va. Thomas nous présente Marie-Emilie et Jean-Patrick avec qui il avait déjà travaillé sur d'autres films et qui aspiraient à vivre du métier d'acteur. Nous recherchons également parmis nos amis direct qui n'aspirent qu'à rester des amateurs du genre, du coup Camille, Adrien, William, Régis et Céline sont de la partie. Finalement, l'ensemble est assez éthéroclite et ça fonctionne pas mal entre 2 pro, 4 amateurs qui font bien d'autre et 1 amatrice qui prend des cours de théatre, on sort plutot bien.

Les hostilités du tournage ont commencé par ce beau week-end du 14/07/2006. C'est la journée des plans extérieurs de la corvette, la journée promettait dès le début donc d'être intense. En effet, les plans extérieur de la corvette, ça regroupait les plans sur pied en divers endroit (devant cette antenne parabolique par exemple), les plans filmant la crovette par devant depuis le coffre d'une autre voiture et les plans au lieu d'arrivé de la corvette. Le planning est ambitieux mais celà doit permettre à chaque membre de l'équipe de trouver ses marques et ce sont des plans plus facile à retrouner si celà s'avère nécessaire. La journée commence bien, nous sentons bien que le trépied que nous utilisons n'est ni adapté à la vidéo, ni très solide mais nous arrivons à faire nos plans sans trop de mal. Les plans avec la caméra dans le coffre se passent bien eux aussi, nous nous réjouissons d'avance de voir les résultats sur un vrai écran. La véritable déception arrive lorsque nus arrivons à Lizy sur Ourcq et que nous voyons sur le lieu que nous avions reperé une grande rampe de water jumping. Heureusement, que nous avions prévu un plan B à quelques métres de là. On pert le chemin de fer mais on gagne un grand champ de blé bien jaune qui devrait bien se repérer vu du ciel.

Thom perdu au milieu des champs

On réorganise les plans et on utiise pour la première fois le steadycam que nous avions confectionné et là, c'est la déception. L'objet est difficile à manier et les images ne sont pas à la hauteur de nos espérances (il faut dire que la structure en PVC, c'est bien, c'est pas cher mais c'est un peu souple).

Le steadycam à revoir

2ème jour de tournage : on entame des choses plus ardu pour Adrien qui s'occupe de la machinerie. Au programme, on a les plans embarqués sur le capot de la corvette et il faut s'occuper du pseudo steadycam car, le lendemain, nous allons en faire un usage intensif et il serait de bon augure de l'améliorer. Pour accrocher la camera sur le capot de la corvette, nous reprenons la même technique que lors de nos essais et finalement, pour absorber les vibrations nous utilisons une espèce de mousse d'isolation phonique. Ça marche bien, nous faisons un tour dans le voisinage pour capturer des plans au hasard. On s'en sort comme on peut, la lumière est difficile à gérer entre les zones ombragées et les pleins soleil, on ne sait pas comment régler la caméra, et comme on n'a pas la main à distance dessus, les arrêts sont fréquents juste pour toucher un paramétre. Et finalement, ce que nous redoutions est arrivé, nous nous faisons repérer et arréter par des policiers qui se demandent ce que nous sommes en train de faire.

Buste de policiers

Heureusement pour nous, ils n'ont pas été méchant et nous nous en sommes sortis avec un avertissement du genre : "Sincèrement, je pense que la visibilité est réduite". Nous terminons la journée sur le steady, on améliore un peu, c'est pas top mais on se dit que ça ira pour demain et que la prochaine fois, on fera quelque chose de plus sérieux ou on en louera.

3ème jour, direction La Défense sous un soleil de plomb. On retrouve Jean-Patrick qui a emprunté un costume pour l'occasion. J'aurai souhaité qu'il ne soit pas noir mais c'est pas très grave. On complète le costume en lui prétant les lunettes de soleil d'Arnaud et hop voilà un jeune cadre qui n'en veut. Le tournage est un peu compliqué mais on a prévu la journée pour essayer de bien faire les choses. L'endroit offre incontestablement des magnifiques points de vue et des lignes de fuite assez sympa masi tous ces reflets sont des calvaires. Et en plus comme si ce n'était pas assez compliqué comme ça, on veut des plans sans aucun touriste.

Enfin le derushage de cet intense week-end. Et là quelle surprise bonnes et moins bonnes. On est plutot content de nos plans à La Défense et de ceux embarqués dans les voitures mais les premiers tournés avec le trépied fond froid dans le dos. On a vraiment l'impression que cette corvette avance à 2 à l'heure. Quand on pense au temps qu'on a passé à trouver le bon moment pour filmer sans qu'un autre voiture n'entre dans le champs. On est dégouté. Finalement on décide d'acheter un nouveau trépied et de refaire certains plans.

Le week-end suivant, nous reprenons les plans foireux détectés lors des derniers visionages, le nouveau trépied donne l'impression d'avoir une caméra ridiculement petite mais offre un confort tellement supérieur. C'est également ce jour là que nous tournons les plans vu de l'avion. Mais une nouvelle surprise nous attends. Caché entre 2 brins de blé, des octones du villages (ou du camping d'à côté) ont pour habitude de ranger une planche de bodysurf et ce jour là ils ont décidé de venir se baigner pile là où nous avons oeuvré depuis le début de ce film (enfin plus exactement depuis que nous nous sommes orienté sur ce fameux plan B). Heureusement pour nous (une nouvelle fois), avec un peu de discussion et beaucoup de sympathie de leur part, nous nous sommes partagés l'endroit.

Le lendemain, c'est Marie que nous retrouvons pour tourner les plans du métro et là, ça se complique parce que nous voudrions toujours des pans sans personne (ou au moins sans trop de monde) et nous sommes venus tot pour ça. Mais ce n'est pas suffisant car apparemment, tout le monde se lève tot pour prendre la ligne 14. Nous décidons donc alors de tenter un truc fou. Après observation d'une rame au délà du terminus, et surtout après avoir vu revenir cette rame à la circulation, nous décidons de nous lancer au delà de ce terminus également. C'est donc armé de la caméra, d'un micro canon, du steady en PVC (qui servait juste à s'appuyer au sol) et de 5 sacs que nous restons fermement assis après la fermeture des portes. Et bien, je peux vous dire que ce n'était pas la meilleur idée. Au bout de 2 minutes, une voie plutot agacée nous demande gentiment puis avec insistance de nous assoir et nous précise que pour nous sortir de là, le train allait repartir en circulation. Mince, je sens que la journée va s'écourter. On en profite quand même pour voler une photo souvenir de ce moment ou pas un chat ne traine.

Métro vide

Une dame nous retrouve à la première station mais a la gentillesse de nous laisser finir notre plan. Elle nous demande de sortir et nous explique qu'on ne peut pas faire de truc à l'arrache comme ça (le mesieur qui se trouvait à l'autre bout de son talkie-walkie avait l'air beaucoup moins compréhensif). Nous faisons notre méa-culpa et prenons les coordonnées du service commercial de la ligne pour leur faire une demande (qu'ils refuseront car il n'y a plus de tournage à la manière de la nouvelle vague dans le métro ou au moins pas dans la ligne 14). Finalement, les plans auront été tournés quelques semaines plus tard en comité bien plus réduit et en acceptant la présence des voyageurs présents.

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